En tant que propriétaire, vous pouvez décider librement de vendre votre maison ou votre appartement, même s’il est loué. Cela ne signifie toutefois pas que le contrat de location prendra automatiquement fin. Dans cet article, nous abordons les points essentiels à savoir lorsque vous souhaitez vendre votre bien loué et ce que cela implique pour votre locataire.
Si vous vendez votre bien loué, vous devez informer les acheteurs potentiels que ce logement est occupé par un locataire. En effet, l’acheteur deviendra – dès qu’il deviendra propriétaire du bien (c’est-à-dire au moment de la signature de l’acte authentique) – titulaire des mêmes droits et obligations que le propriétaire actuel. Le bail ne prend donc pas fin automatiquement lors de la vente du bien.
Veillez également à joindre le bail de location en annexe au compromis afin que l’acheteur soit parfaitement informé de toutes les clauses du bail.
Tout d’abord, il est important de souligner qu’en tant que propriétaire, vous ne bénéficiez d’aucune possibilité de résiliation supplémentaire si vous mettez fin au bail dans le but de vendre le bien. Quelles sont les possibilités pour le bailleur de résilier un contrat de bail avant terme ?
Les conséquences pour le locataire varient selon que le nouveau propriétaire achète le bien en tant qu’investissement ou pour y habiter lui-même. Ainsi, pour un investisseur, il sera surtout important de connaître le montant du loyer, l’état d’entretien du bien et la ponctualité des paiements du locataire, tandis que le nouveau propriétaire qui souhaite occuper le logement lui-même voudra savoir quelles sont les possibilités de résiliation. Ces possibilités de résiliation varient en fonction de la date à laquelle le contrat de location a été signé :
Le contrat de bail a été conclu avant le 01.01.2019
Dans ce cas, il est important de vérifier si le contrat de location possède une “date fixe” avant la signature de l’acte authentique. Cela signifie que l’on est certain que le contrat de bail de location a été conclu à une date précise; cette information peut notamment être obtenue grâce à l’enregistrement du contrat de bail.
Oui
L’acheteur reprend alors toutes les obligations du vendeur, y compris les délais de préavis correspondants. Cela s’applique même si le contrat de location contient une clause accordant au nouveau propriétaire le droit d’expulser le locataire.
Non
Dans ce cas, le nouveau propriétaire doit également donner un préavis, bien que celui-ci soit limité à 3 mois. La condition est que ce préavis soit donné dans un délai de 3 mois après la signature de l’acte authentique d’achat et pour l’une des raisons suivantes :
le nouveau propriétaire (ou des membres proches de sa famille) souhaite occuper le logement lui-même ;
le nouveau propriétaire souhaite réaliser des travaux de rénovation importants ;
sans motif particulier, mais moyennant le paiement d’une indemnité
Le contrat de location a été conclu après le 31.12.2018
Dans ce cas, peu importe que le contrat de location comporte ou non une « date fixe » et de le savoir avant la passation de l'acte authentique. En effet, l'acheteur doit respecter le même régime de résiliation que le vendeur et il n'y a plus de régime préférentiel.
La vente du logement n'a aucune incidence sur la garantie locative ; celle-ci reste en vigueur et ne doit pas être renouvelée. Il n'y a donc pas de formalités supplémentaires à accomplir, mais il est conseillé de mentionner explicitement le transfert de la garantie locative dans l'acte de vente afin d'éviter toute discussion ultérieure à ce sujet.
À la fin du contrat de location, la garantie locative sera libérée
soit d'un commun accord entre le locataire et le bailleur (= si, par exemple, des dommages locatifs ont été constatés) ;
soit par décision du juge de paix en faveur du locataire ou du bailleur en cas de litige entre les parties.
Dans les deux cas, le bailleur peut prouver, sur la base du contrat de location initial et de son acte d'achat, qu'il agit en tant que bailleur dans le dossier.
Il est important, non seulement de prévenir les acheteurs potentiels, mais aussi de tenir le locataire informé de la vente. Des accords devront ainsi être pris concernant les visites, afin de permettre au vendeur ou à son agent immobilier de faire découvrir le bien aux acheteurs intéressés. En général, le locataire est tenu de permettre 2 à 3 visites par semaine, mais il est bien entendu possible de convenir d’un arrangement différent entre les parties.
Non, en Belgique s’applique le principe « la vente ne rompt pas le bail ». Le nouveau propriétaire reprend intégralement les droits et obligations du bailleur initial. Il ne peut mettre fin au bail que dans les cas prévus par la loi, par exemple pour occupation personnelle ou pour de grosses rénovations, et en respectant les délais de préavis légaux. Une clause dans le bail stipulant que le locataire doit partir en cas de vente est nulle.
Lors de la vente d’un logement loué, le nouveau propriétaire reprend automatiquement l’obligation de restituer la garantie locative (y compris les éventuels intérêts) à la fin du bail. Pour le locataire, cela ne change rien aux conditions de la garantie.
Oui, le locataire est légalement tenu d’accepter les visites si le logement est mis en vente. En principe, il doit permettre 2 à 3 visites par semaine, souvent déjà précisés dans le bail. Le locataire peut toutefois convenir avec le bailleur ou l’agent immobilier des plages horaires, afin de limiter les désagréments. Ces accords doivent être respectés. Le locataire a le droit d’être présent lors des visites ou de désigner une personne pour le représenter.
Pour les contrats conclus avant le 1er janvier 2019 en Flandre, il importe de savoir si le bail a une « date fixe » (généralement par enregistrement). Avec une date fixe, le nouveau propriétaire doit respecter tous les délais de préavis comme le bailleur initial. Sans date fixe, il peut résilier avec un préavis réduit de 3 mois, à condition de le faire dans les 3 mois suivant l’achat.
Pour les contrats conclus à partir du 1er janvier 2019, cette distinction n’existe plus : le nouveau propriétaire doit toujours respecter les mêmes délais de préavis que le bailleur initial, qu’il y ait ou non une date fixe.
En Flandre, le locataire ne bénéficie pas d’un droit de préemption automatique pour acheter son logement. Le bailleur peut librement le vendre à un tiers.
Dans la Région de Bruxelles-Capitale, c’est différent : depuis le 1er janvier 2024, les locataires y disposent d’un droit de préemption. Le bailleur doit informer le locataire par lettre recommandée des projets de vente et du prix demandé. Le locataire dispose alors de 30 jours pour acheter le bien à ce prix. Ce droit ne vaut que pour les résidences principales et ne s’applique pas aux baux de courte durée ni aux ventes à des membres de la famille.
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